Encore un fils de Rémersdaelois qui s’illustre. Raphaël est le fils de Gérard.
Depuis son intronisation en tant que joueur-entraîneur, La Calamine B n’a plus perdu et file vers le titre de champion en P3D
Intronisé joueur-entraîneur début octobre à La Calamine B en remplacement de Pascal Vanderhaegen, Raphaël Pinckaers (28 ans) n’aurait pas pu rêver meilleurs débuts dans le coaching. Le bilan de ses huit matchs à la tête de l’équipe est tout simplement im- pressionnant, avec 22 points pris sur 24 possibles.
Au classement général de la P3D, cela se traduit par une avance de 7 unités sur Bullange, l’actuel dauphin, en plus d’avoir déjà, au pire, la certitude d’aller au tour final via le gain de la première tranche. Et puisqu’on est dans les chiffres, La Calamine peut aussi se targuer, avec seulement 9 buts encaissés jusqu’à présent, d’avoir la deuxième meilleure défense de la province, ex aequo avec Blegny, Racour, Grâce-Hollogne et Tilff. C’est aussi la meilleure attaque de sa série. Bref, difficile de faire mieux alors que le premier tour vient de s’achever.
« Ce n’est pas mal, en effet. Le groupe a repris du plaisir et de la confiance », sourit Raphaël Pinckaers, efficacement secondé dans son coaching par Vincent Hubert et Manuel Conraads. « C’est moi qui donne les entraînements. Lors des matchs, Vincent Hubert et Manuel Conraads endossent le rôle de T1 et on prend les grosses décisions à nous trois. J’aime bien avoir l’avis des autres », poursuit notre interlocuteur, qui continue à jouer. « Quand on est sur le terrain, ce n’est pas toujours évident de tout voir pendant le match, mais c’est moi qui ai le dernier mot. »

CHAMPION POUR SA 1re ?
Pour rappel, Raphaël Pinckaers voulait prendre un peu de recul avec le foot, raison pour laquelle il avait quitté le noyau A pour aller avec l’équipe B cet été. Au final, avec sa fonction de joueur-entraîneur, le foot lui prend encore plus de temps qu’avant… « C’est vrai que je voulais avoir plus de temps pour mon travail et ma vie privée. Ce n’était pas mon intention première de devenir coach, mais j’étais tenté par le challenge et si j’ai accepté, c’est pour le faire à fond. Si on veut faire les choses correctement, cela prend du temps de préparer les entraînements. Ayant connu Tony Niro et Stéphane Huet comme en- traîneur, j’essaye d’appliquer ce que j’ai appris d’eux aux entraînements », explique celui qui veut décrocher le titre de champion en fin de saison.
« Au début, ce n’est pas évident de diriger des copains, mais j’essaye de les guider avec mon expérience. Je ne suis pas un homme de grands discours. Je m’aligne dans l’axe de l’entrejeu, en 6 ou en 8 ; cela avait bien fonctionné la saison passée et c’est plus facile de diriger l’équipe depuis ce poste. Si on pouvait être champion pour ma première année de coaching, ce serait pas mal (sourire). En tout cas, il y a de la qualité dans ce groupe. »
Et de poursuivre son analyse. « Désormais, c’est quasiment une obligation d’être champion. On se met la pression nous-mêmes, sachant que c’est toujours compliqué de monter via un tour final. On sait aussi qu’on est attendu partout. »
On le perçoit aisément, Raphaël Pinckers prend son rôle très à cœur, ce dont personne ne doutait. Quid de la suite dès lors ? « On va finir la saison ainsi et on verra quand Ludek Mach (qui avait dû stopper sa mission de coach avant le début du championnat suite à des soucis de santé, NDLR) pourra revenir. Une fois qu’on sera champion, on pourra penser à la saison prochaine ; ce n’est pas le plus important actuellement, mais il est vrai que le coaching me plaît. »

OLIVIER DELFINO dans LA MEUSE VERVIERS du 24 novembre 2016